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Bienvenue dans le canton d'Aulnay-de-Saintonge.

Bienvenue sur le site de Jean-Claude  HERMANS

Hermans 05

A nos ancêtres qui ont habité ce canton, à ceux qui il y a quatre mille ans ont érigé des menhirs, à ceux qui il y a huit ou neuf cents ans ont bâti nos églises, à ceux qui ont planté la vigne dans le canton, à tous ceux qui ont vécu ici, travaillant la terre, élevant des biques et des gorets, mettant en place des palisses, aux meuniers qui moulaient les grains et les noix. A tous ces Saintongeais, qui ont construit les bâtiments, les moulins, les lavoirs, les fontaines, les fours, tout ce qui a permis à nos ancêtres de vivre ici en harmonie avec la nature. ....

Le canton d'Aulnay regroupait vingt-quatre communes et vingt-cinq églises.

C'était le canton le plus étendu de la Charente-Maritime et le moins densément peuplé.

Nous sommes en extrémité du département et notre canton est limitrophe avec deux autres départements, les Deux-Sèvres et la Charente.

Nous avons quatre écoles primaires et maternelles, à Aulnay, Néré, Saint-Georges-de-Longuepierre et Saint-Pierre-de-Juillers. Nous avons un collège à Aulnay.

Nous avons une gendarmerie à Aulnay et deux centres de pompiers à Aulnay et Néré.

Nous avons deux bureaux de poste à Aulnay et Néré.

Nous avons un super-marché et une superette à Aulnay, une épicerie à Paillé et Loiré-sur-Nie. 

Nous avons deux stations service à Aulnay et à Chives.

Nous avons une très belle piscine à Aulnay.

Le point culminant de la Charente-Maritime, 173 mètres, est sur notre canton à Chantemerlière.

Nous avons la borne des trois départements à Chives.

Nous avons la plus belle église romane de toute la région Poitou-Charentes, l'église Saint-Pierre de la Tour à Aulnay, mais beaucoup d'autres églises du canton sont de très belles églises et certaines sont remarquables.

Il y avait autrefois un temple protestant à Aulnay, mais il a été fermé et il n'y a plus de temple protestant dans le canton.

Nous avons le conservatoire de la race Baudet du Poitou à l'asinerie de la Tillauderie sur la commune de Dampierre-sur-Boutonne.

Nous avons plusieurs cours d'eau et une très belle rivière, la Boutonne. Il y avait autrefois plus de vingt moulins à eau sur la Boutonne entre Dampierre et Nuaillé. Il y avait quelques moulins à eau sur la Nie et sur la Brédoire.

Nous avons également une très belle forêt, la forêt d'Aulnay, à cheval sur notre canton et sur les Deux-Sèvres.

Nous sommes en Saintonge, mais à la limite du Poitou et avant la révolution française nous étions en Poitou, bien que notre patois parlé dans le canton soit du saintongeais.

En 1790, on créa le département de la Charente-Inférieure et deux cantons, Aulnay et Néré, et ce n'est qu'en 1800, que le canton de Néré sera rattaché au canton d'Aulnay pour former le canton que nous connaissons.

Nous avons près de deux cents lieux-dits, des petits hameaux dans le canton. Certains lieux-dits n'ont qu'une, deux ou trois maisons, mais d'autres sont plus importants. Quelques lieux-dits sont partagés entre deux communes, ce qui est parfaitement ridicule, mais à l'époque où les délimitations des communes ont été faites, au 19e siècle, certaines personnes bien placées avaient probablement intérêt à être dans telle ou telle commune. Il y a des lieux-dits de dix maisons avec cinq maisons rattachées à une commune et cinq maisons rattachées à une autre. Il aurait été bon de faire le ménage dans ces délimitations, mais cela n'a jamais été fait.

Nous avons la chance d'habiter dans un joli canton, où il fait bon vivre, avec nos traditions, notre pineau, notre patrimoine culturel et immobilier.

Il reste deux producteurs de vin, pineau et cognac dans le canton, à Saint-Mandé et à Saint-Pierre. Il reste deux producteurs de fromage de chèvre (ici i disant dau feurmaj'he de bique), aux Vacheries de La Villedieu et à Fontbrossard de Seigné.

Nous avons cinq apiculteurs producteurs de miel, à Cherbonnières, Virollet, La Villedieu, Saint-Pierre-de-Juillers et La Burgauderie. Toutes ces traditions gastronomiques font partie de notre patrimoine.

Nous avions encore deux meutes de chiens courants il y a peu de  temps, avec un lieutenant de louveterie à Aulnay et un maître d'équipage à Virollet. La vénerie et la gastronomie sont les deux mamelles culturelles de la France. Mais aujourd'hui, il ne reste que la jolie meute d'Anglo-Français d'Aulnay.

J'ai essayé de rassembler en images, tout ce qui reste de notre patrimoine, beaucoup de choses ont disparues et il est important de préserver ce qui reste et de faire un effort pour mettre en valeur ce qui le mérite. Certains lavoirs sont à l'abandon, envahis par la végétation et c'est bien dommage.

Je suis certainement passé à côté de chose que je n'ai pas vues et je le regrette, mais il n'est pas toujours évident de voir certaines choses, qui sont bien cachées, et j'en ai trouvé certaines grâce à des guides qui m'ont bien renseigné, et sans qui je ne les aurai pas vues, et je remercie ces personnes qui ont contribué à l'élaboration de ce site.

Il y a mille ans, nous avons mis en place nos provinces, nos pays et nos paroisses. Cela était des délimitations naturelles et ça a bien fonctionné pendant des siècles. Il y a deux cents ans, nos provinces sont devenues nos départements, nos pays sont devenus nos cantons, et nos paroisses sont devenues nos communes. Tout ça a parfaitement fonctionné, mais depuis on a voulu casser les départements en créant les régions ce qui n'a rien apporté de mieux, on a ensuite voulu casser les communes en créant les CDC ce qui n'a rien donné de mieux non plus, et depuis peu on a cassé les cantons et c'est lamentable.
 

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Aulnay-de-Saintonge :                 1 464 habitants en 2010.

Blanzay-sur-Boutonne :                        94 habitants

Cherbonnières :                                  337 habitants

Chives :                                              370 habitants

Contré :                                             121 habitants

Dampierre-sur-Boutonne :                285 habitants

Fontaine-Chalendray :                        230 habitants

La Villedieu :                                      221 habitants

Le Gicq :                                          123 habitants

Les Eduts :                                       66 habitants

Loiré-sur-Nie :                                 300 habitants

Néré :                                               753 habitants

Nuaillé-sur-Boutonne :                        201 habitants

Paillé :                                             336 habitants

Romazières :                                      72 habitants

Saint-Georges-de-Longuepierre :              233 habitants

Saint-Mandé-sur-Brédoire :                   307 habitants

Saint-Martin-de-Juillers :                      170 habitants

Saint-Pierre-de-Juillers :                    353 habitants

Saleignes :                                       64 habitants

Seigné :                                           98 habitants

Villemorin :                                      99 habitants

Villiers-Couture :                            149 habitants

Vinax :                                          65 habitants

 

Jean-Claude Hermans est parisien. Né à Paris dans le quartier de La Défense. Il a toujours vécu à Paris, jusqu'à ses 65 ans, où il devient veuf et il rachète la maison de famille à Aulnay.

Son grand-père était gendarme à Aulnay il y a un siècle et sa mère est née à la gendarmerie d'Aulnay en 1918.

Depuis sa naissance, il est toujours venu en vacances à Aulnay, et il a même fait sa cinquième et sa quatrième au collège d'Aulnay. Il a donc vécu deux ans chez sa tante à Aulnay, pendant son adolescence.

Il adore la région et il est très attaché à ses racines saintongeaises.

Il nous fait voyager à travers le canton, dans tous les petits endroits où il reste encore un témoignage de notre passé.

C'est un formidable plaidoyer pour notre canton, nos racines et notre culture saintongeaise.

 

AULNAY ou AUNAY ?

Depuis quelques temps, certains prétendent que nos aînés ont rajouté un L à Aunay pour faire Aulnay.

Mais ce n'est pas du tout comme ça qu'il faut voir les choses. Autrefois il y avait deux langues dans toutes les provinces de France, la langue écrite et la langue parlée.

La langue écrite ne concernait qu'une toute petite partie de la population. Le peuple était analphabète et ne connaissait que la langue parlée et autrefois la langue parlée n'était pas le français, mais la langue régionale de chaque province.

Et bien sûr nos ancêtres disaient Aunay et pas Aulnay. Mais les érudits eux écrivaient Aulnay avec un L muet. Comme dans le mot saulnier que l'on prononçait saunier.

Le meilleur moyen de savoir si Aulnay avait un L ou n'en avait pas, c'est de consulter les cartes de la région.

Nos ancêtres Santons n'avaient pas d'écriture ni de cartes. Il faut donc attendre l'occupation romaine pour en avoir une. Sur les cartes romaines, notre village est dénommé Aunedonacum, c'est l'appellation latine et pas l'appellation gauloise que nous ignorons. Les Romains avaient peut-être adopté en partie l'appellation locale, c'est possible ? Il semblerait donc qu'Auné était probablement l'appellation locale . A l'époque gallo-romaine, beaucoup de villes et de villages avaient un nom se terminant par le suffixe acum.

Au Moyen Âge, acum fut transformé en ac et aujourd'hui beaucoup de villes et de villages ont un nom en ac, comme Cognac, Jarnac, Bergerac. Dans certaines régions, acum fut transformé en ay ou ey et c'est pourquoi c'est devenu Aunay, mais nous aurions pu nous appeler Aunac.

A vrai dire, les toponymes et les hydronymes sont très anciens, ils datent du Néolithique. Les Gaulois les ont conservé et peu modifié. Par exemple, la rivière Boutonne s'appelait Bout au Néolithique et les Gaulois ont rajouté le suffixe onne qui signifie rivière.

Il n'y a pas de cartes dans le Moyen Âge et il faut attendre la Renaissance. Il suffit alors de regarder les cartes anciennes de la région, sur les cartes du 16e siècle, dans les années 1500, il y a donc cinq siècles, il est toujours écrit Aulnay avec un L. Donc le L n'a pas été rajouté au siècle dernier comme certains le prétendent, le L a toujours été là mais on ne le prononçait pas.

Curieusement sur les cartes du 18e siècle dans les années 1700, il est toujours écrit Aunay, le L n'est plus là. Les érudits du 18e siècle ont jugé qu'il était inutile de laisser ce L muet qui ne sert à rien. Il faut attendre les cartes du 19e siècle pour retrouver le fameux L qui est revenu comme par miracle.

On peut donc dire pour simplifier que avant 1700 on écrivait Aulnay, après 1700 c'était Aunay jusqu'à 1850, et après 1850 on a retrouvé le L, probablement que ça faisait plus chic.

Mais ce qui s'est passé au 19e siècle, c'est que Jules Ferry a rendu l'école obligatoire et nos aînés ont appris à lire. Nos aînés ont donc découvert qu'il y avait un L à Aulnay ce qu'ils ignoraient auparavant ayant toujours dit Aunay.

Tous les mondes dans noute endret aviant teurjhou dit Aunay, o-l-é bin çartain.

Dans l'orthographe française il y a beaucoup de lettres muettes que l'on ne prononce pas, mais beaucoup l'ignorent et prononcent tout. Aujourd'hui, beaucoup de gens disent Aunis en prononçant le S de la fin alors qu'il faut dire Auni avec un S muet. C'est comme Paris.

Et voulant avoir l'air intelligent de celui qui savait lire, certains ont commencé à dire Aulnay pour bien montrer qu'ils savaient lire et qu'ils ne voulaient plus dire Aunay comme les paysans.

Ils ne savaient pas que c'était un L muet et ils ont cru bien faire. En français ancien l'adjectif haut s'écrivait hault, mais on prononçait haut.

Il est vrai que l'orthographe médiévale est un peu mystérieuse avec beaucoup de lettres muettes.

Au 16e siècle, on écrivait Aulnix ou Aulnois pour Aunis, Angoulmois pour Angoumois, (avec un L muet), Poictou pour Poitou et Xaintonge pour Saintonge.

On a un exemple moderne de la prononciation incongrue d'une lettre muette, la télévision a mis en place une émision qui se passe chez nous à Fort Boyard. Et bien dans cette émission ils nous ont mis un père Fourasse alors que c'est Fouras avec un S muet. Ces personnes ont fait la même erreur que nos aînés avec le L muet d'Aulnay.

Et petit à petit  tout le monde a dit Aulnay et on a oublié Aunay comme on a oublié le patois.

Regardez la ville de Cognac. On a toujours écrit Cognac, parfois Congnac, mais le peuple disait Cougna. C'est la même chose que pour Aulnay, la langue écrite et la langue parlée.

Aujourd'hui, la langue parlée n'existe plus, il ne reste que l'écrit. Et à part ma tante qui disait encore de l'eau de vie d'Cougna pour dire du cognac, aujourd'hui elle n'est plus là et c'est terminé.

Il y a un petit village à quelques kilomètres d'Aulnay qui s'appelle Vinax. Aujourd'hui, tout le monde dit Vinax, mais autrefois quand on parlait saintongeais, on disait Vina, on ne prononçait pas le X qui était un X muet à l'origine.

Au 19e siècle, on a fait un peu le ménage dans l'orthographe, et on a supprimé pas mal de lettres muettes, notamment on a supprimé les S muets que l'on a remplacé par un accent circonflexe. On a supprimé le L muet à saunier et à haut, mais on ne l'a pas supprimé à outil et fusil. On aurait pu le faire à Aulnay, mais on ne l'a pas fait, du moins chez nous parceque certaines villes l'on fait. Et maintenant, c'est trop tard, nous sommes habitués à notre Aulnay et on ne changera plus, mais c'est intéressant de connaître l'historique de notre toponyme communal.

Aulnay est un toponyme très répandu, en comptant les Aulnois, les Aulnoy et les Aunay, tout ça c'est la même chose, il y a vingt cinq communes en France qui portent ce nom.

Et il y en a probablement autant dans les hameaux qui ne sont pas répertoriés.

C'est pourquoi il était intelligent de rajouter de Saintonge pour indiquer de quel Aulnay il s'agissait. Et là encore, polémique, parce que à certaines époques nous étions en Poitou et pas en Saintonge.

Il y a deux mille ans, les Pictons et les Santons étaient séparés par la forêt d'Argenson, au nord les Pictons et au sud les Santons, et Aulnay est au sud, donc dans le territoire des Santons. Si nous avons été quelque temps en Poitou c'est pour des raisons politiques et pas identitaire, notre identité était saintongeaise.

Ce qui fait que nous appartenions à une province plutôt qu'une autre, c'est le parler et à Aulnay on parlait saintongeais, et nos aînés ont eu raison de rajouter de Saintonge.

J'adore la polémique et je vais en rajouter une couche. Certains ont prétendu qu'Aunay était à l'origine de la province d'Aunis. Aunay aurait été la capitale de l'Aunis sous les Carolingiens?

Nous n'en avons aucune preuve, mais cela peut sembler logique.

Mais Aulnay existait bien avant tout ça. Il y a quelques mégalithes dans les forêts du canton, et cela prouve que la région était habitée avant les Gaulois. On ne sait pas grand chose de nos ancêtres du Néolithique, mais ils étaient là, et comment s'appelait Aulnay à l'époque ? Probablement Auné?

                                                             Jean-Claude  HERMANS

241 lieu dit coudiou la baignade c est la boutonne qui de limite le canton a droite du pont nous sommes a coudiou dans le canton d aulnay et a gauche du pont nous sommes a saint pi

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